M. Carlo Di Antonio (cdH)

Il y a quelques semaines, la presse évoquait un risque de pollution de la nappe phréatique à Grez-Doiceau.

La société flamande de distribution d’eau, copropriétaire du réseau de distribution, aurait relevé la présence trop massive de métaux lourds.

L’IBW a fait procéder à une contre-expertise par la CIBE qui n’a observé aucun dépassement de normes, si ce n’est dans la couche superficielle de la nappe.

Vous annonciez, il y a quelque temps, une réunion de tous les acteurs pour faire le point sur ce problème.

Vous envisagiez même, le cas échéant, la réalisation d’une étude particulière concernant l’état environnemental réel du site.

Qu’en est-il ressorti ? Pouvez-vous nous donner quelques précisions à ce sujet ?

De tels problèmes de pollution posent la question de la protection de nos ressources hydriques. Chaque ménage paie une contribution de 3 francs, pour la protection des captages. Un contrat de service entre la SWDE et la SPGE prévoit un programme de protection pour la période 2000-2004 et un nouveau programme pour 2005-2009.

À côté de la délimitation des zones vulnérables, la mise en place de zones de prévention autour des prises d’eau constitue un outil de protection des eaux souterraines. Le nombre de zones délimitées a augmenté, mais ne représenterait que 17 % du volume total de l’eau prélevée dans les aquifères wallons.

À ce rythme, il est probable que l’ensemble du territoire wallon ne soit protégé qu’à l’échéance 2050.

Comment entendez-vous accélérer cette protection des captages et avec quels moyens ?

REPONSE

M. Benoît Lutgen, Ministre de l’Agriculture, de la Ruralité, de l’Environnement et du Tourisme

En ce qui concerne la pollution à Grez-Doiceau, selon la SWDE, l’état de la nappe n’est pas en danger et les analyses de l’eau sont bonnes.

Suite à la réunion de coordination du 10 novembre à mon Cabinet, il apparaît qu’il n’y a pas de relation entre la construction de la station d’épuration de Grez-Doiceau et le risque de pollution.

Ce dernier est dû au fait que la nappe se situe sous un ancien site pollué. Pour réduire ce risque, j’ai pris les mesures suivantes:

– appliquer les mesures de protection avec le concours de la SPGE et de la SWDE : – réaliser des piézomètres de contrôle permanent de la qualité de l’eau ; – désigner la DGRNE comme centre de collecte et de transmission des données ; – inviter les sociétés de distribution d’eau wallonne (SWDE) et flamande (VMW) à s’informer sur les mesures et l’évolution de la qualité de l’eau ; – transmettre ces informations à la commune de Grez-Doiceau. En réalité, il s’agit de faire en sorte que chaque acteur prenne ses responsabilités en fonction de ses compétences et coordonne les informations qu’il a reçues.

En ce qui concerne la protection des captages en Wallonie, la détermination des zones de prévention ne va pas assez vite. Pourtant, un important travail est en cours afin de faire examiner, par mon administration et l’observatoire des eaux souterraines, les périmètres de protection proposés par les producteurs.

L’arrêté du 14 novembre 1991 est trop complexe. J’envisage, en concertation avec Aquawal, des pistes de simplification.

En outre, créer un outil spécialisé dans la détermination des périmètres des zones de prévention pourrait être plus efficace dans les études et dans la détermination des mesures de protection pour les futures zones de prévention. Il serait évidemment à la disposition de tous les producteurs d’eau.

M. Carlo Di Antonio (cdH)

Je suis rassuré par votre exposé sur la situation à Grez-Doiceau. Toutefois, il convient également de déterminer un nombre de captages prioritaires.